Un souvenir de Nulle-part

Dimanche nᵒ27

AlphaSmart Neo2 LCD

Les échanges avec Lionel et Anthony avaient achevé de me convaincre de faire une recherche sur LeBonCoin pour connaître la disponibilité éventuelles d’appareils conçus par AlphaSmart. Ainsi suis-je tombé sur un modèle Neo2, le dernier (commercialisé par la société Renaissance Learning[1] après que celle-ci ait acquis AlphaSmart), à un prix raisonnable au regard de ceux délirants proposés sur ebay — sans parler des tarifs pratiqués par astrohaus pour son offre de descendants spirituels des AlphaSmart.

Réception

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en ramenant mon colis (un sac en craft C&A gonflé par du papier-bulle) commandé à un marseillais pour une grosse quarantaine d’euros. Tout au plus avais-je été informé que la touche « a » fonctionnait mal (voir pas) et que le modèle venait des États-unis.

Pas de mauvaise surprise au déballage, la vis sécurisant la trappe des piles manque mais la trappe en question tient bien en place (la vis devait surtout être là dans le cadre de la destination scolaire de l’appareil). Cela me donne l’occasion de vérifier que nulle trace de coulure de pile ou d’accumulateur n’était visible, ouf.

Un numéro tracé à la main et une étiquette plastique me renseignent sur la provenance pré-méridionale du Neo2 : 3197 – Bonnevile School Dist #93. Mon AlphaSmart vient donc de l’Idaho[2].

Allumage

Au démarrage, je note que le firmware installé est en version 1.4. et que quelques signes ont été saisis dans le Fichier 8 sur lequel le Neo2 s’est ouvert. Cela ressemble à un essai de clavier. Mon impression selon laquelle le vendeur n’a pas beaucoup utilisé la machine s’en trouve renforcée. Saisissant à mon tour quelques signes je peux en effet constater que la touche a ne semble pas fonctionner. Je note surtout que sa course est réduite et qu’elle remonte moins que les autres après la frappe. Il est temps de faire sauter quelques touches !

La colle de la vie

La source du problème me saute littéralement aux yeux une fois le capuchon désolidarisé de ses leviers ciseaux. Je dois chercher à quatre pattes le petit dôme en caoutchouc qui sert à la fois de ressort pour la touche et d’appui sur la membrane. Il a du être décollé lors d’une manipulation et se retrouve décentré et libre de bouger sous le capuchon. Ce jeu le rend inopérant car il doit appuyer au centre de la membrane pour que le contact se fasse. Quelques minutes, de la colle blanche et une pince brucelle ont suffi à repositionner correctement et fixer le dôme retrouvé. Un soupçon de patience plus tard et je peux vérifier que le problème est bien réglé en saisissant moults a.

Nunc est scribendum[3] mais ce billet est déjà long. La transcription de mon expérience de frappe attendra un billet dédié.