Parmi les actions nouvelles que m’ont autorisé les réajustements neurochimiques récents il y a la facilitation d’échanges sociaux.
Non pas que je coure les raouts du Lion’s ou du Rotary mais j’ai pu participer à la journée d’information d’une coopérative d’activité et d’emploi et rejoindre une association de faiseurs (ou makers dans la langue d’Elon Musk) adossée à un laboratoire de fabrication (ou fablab dans la langue du Massachusetts Institute of Technology).
En deux soirées au sein de celle-ci j’avais noté la présence de personnalités aux profils assez variés — hélas pas suffisamment divers — allant du libertaire entrepreneurial jusqu’au bout des ongles au communiste convaincu,déçu du parti éponyme et du manque de transparence de celui-ci dès qu’il est question d’argent. Ma tendresse naturelle tendant vers le second, je discutais plus facilement avec lui. Au cours d’un de ces échange il a fait une pause, les yeux « rieurs » — comme il était écrit dans les livres que je lisais enfant — et me dit « Ah, toi, t’es un anarchiste, je l’ai su dès ta première venue ! »
Moi, fils de catholiques pratiquants — certes dits « de gauche », option prêtres ouvriers post Vatican II, abonnés à La Croix et à Télérama — pas le moindre autocollant à chat noir de la Confédération nationale du travail croisé avant mon passage à l’école Estienne, déclaré anarchiste au premier regard par un communiste catalan canal historique, ferronnier de son état !
À me demander si je n’étais pas dans une aventure de Gabriel Lecouvreur.