Assis à une table de point chaud, un café à moitié bu devant lui, notre héros réfléchissait à la pertinence de ces notes hebdomadaires avant de se rappeler que leur but premier était d’exister et de nourrir son habitude d’écriture.
Deux dimanches marqués par la lettre A et ainsi que les nombres 9, 75, 71, 10 et 13, par les paysages qui ne se laissent regarder derrière le volant et par les milliers de gens croisés comme on croise des costumes et tailleurs sur le parvis de la défense, simplement dans d’autres uniformes.
Il y aura donc un trou dans mes dimanches. Le dernier résumé date en effet d’il y a quinze jours. Depuis mes parents sont rentrés chez eux, nos deux pensionnaires à plumes — deux martinets baptisés Mc Fly et Doc par les filles que nous nourrissions suite à leur chute hors de leurs nids respectifs — ont pris leur envol avec succès, la vague de chaleur nous a fait suer même si notre sud semble avoir été moins touché et M fête sa quarante-troisième révolution complète autour du soleil.
Je rédige ce résumé hebdomadaire depuis la salle à manger, dans le flux oscillant d’un ventilateur. Le pépiement de nos pensionnaires accompagne le mouvement de mes doigts sur le clavier. La France à chaud et mal à la gorge en même temps.