Le retour dans les Pyrénées-Orientales m’avait laissé sur ma soif de bon café : un café qui permet au palais et au nez de profiter du potentiel sensoriel de la boisson chaude. Leigh et Sarah m’ont bien trop éduqué au café de spécialité et à sa richesse.
J’ai commandé un stylo plume, encore un. Le stylo n’est pas le sujet de ce billet — son tour viendra cependant — qui est consacré à la cartouche bonus l’accompagnant.
Prolongation nécessaire de mon éditorial précédant, cet article a connu pas mal de versions avant même d’être envisagé en tant que tel. Deux amorces manuscrites résident dans deux carnets et des brouillons markdown doivent également exister quelque part dans Draft, iA Writer ou Ulysse. Tout ça pour ne même pas me servir de ceux-ci et tout reprendre from scratch. Peut importe finalement, l’essentiel est que ce billet existe, quelquent soient son ascendance et ses prémices ; place à lui donc.
À quelques semaines d’un changement de poste, j’ai éprouvé le besoin de poser au clair mes notes professionnelles. Autant en profiter pour vous proposer la visite guidée d’un système d’information hospitalier. Ce billet inaugure donc une série retranscrivant mes découvertes de presque trois années (de mai 2018 à mars 2021 normalement) d’informatique hospitalière.
[inventaire] tentative d’épuisement de mon bureau parisien
Il y pas loin de dix-sept ans j’avais publié le texte suivant, inspiré par la lecture — alors toute récente — de Penser/Classer de Georges Perec. Je trouve intéressant d’entamer ces publications dominicales par quelques fragments du passé. L’exercice à d’ailleurs pour moi ceci de constructif : sa relecture me donne l’occasion de prendre du recul par rapport à mon parcours — sans nul-doute atypique —
à la veille de changer une fois de plus de poste mais, cette fois, pour en quelques sorte des retrouvailles.
À ma droite, en tailleur sur le lit de la chambre d’ami, ma fille puînée fait quelques exercices de japonais et de coréen sur la célèbre application à la chouette verte. Devant moi, le live Twitch de Boulet en sourdine et, à l’évidence, ma machine à écrire portable : un ordinateur de récup’ sous Debian. Partout autour, mes pensées, mes impressions, ma conscience de ma fille, de la planche de découpe sur mon bureau et de la poussière sur son plateau de verre noir, des mots de boulets, de ses traits de stylet et de la lumière orangé de l’éclairage publique. Comme d’habitude j’ai du mal à être à mes mots.
« Benoît, viens t’asseoir avec nous. Ne reste pas debout ! » Combien de fois, enfant puis adolescent, ai-je été invité ainsi à rejoindre un groupe ? Je n'en ai jamais tenu le compte. Cela était même devenu un sujet de plaisanterie pour mes amies et amis. Pourquoi cette attitude, cette position de retrait qui étonne ?