Dimanche nᵒ 19
frappé pas touillé
Il se passe beaucoup trop de choses ce dimanche tandis que je finis mon second café frappé. Il fait de nouveau chaud et ensoleillé, le Zevent bat son plein et les poules de la voisine caquètent.
Lundi et mercredi
Découverte de la scolarité de la faculté de Perpignan en deux jours pour réussir quand même à arriver au bout de l’inscription d’É à la capacité en droit juste avant son départ pour Paris.
La victoire de voir ma fille aînée présenter sa carte de l’UPVD[1], assise sur son fauteil m’a fait monter les larmes aux yeux. Prochaine étape : les cours.
Jeudi à samedi
J’ai été seul avec S et on a réussi à sortir à Villeneuve-de-la-Raho pour marcher énergiquement. Là aussi quelle victoire après des années ou les tours en voiture — M et moi en avons fait des kilomètres sur les routes des Pyrénées orientales — étaient l’unique l’échappatoire pour son apaiser ses pics d’anxiété.
Samedi soir
Retrouvailles bienvenues avec É et M. Expérimenter le comportement des gens gare de Lyon face à une personne en fauteuil a été éprouvant pour M et É, notamment la capacité du quidam de ne pas voir la personne en fauteuil qui attend pour les toilettes handicapées mais ne reste pas au milieu du couloir pour ne pas gêner la circulation et se fait littéralement passer devant par tout le monde.
Semaine
En plus des sorties au lac de Villeneuve et de l’inscription à la fac, la réception de L’amour c’est de la merde (quoi vous n’avez pas acheté cette merveille ?) a été une pastille de bonheur et de légèreté dans l’actualité de cette semaine.
Surtout quand les beuglement de tous bords de rappel à la valeur travail, au mérite, me renvoient dans la tronche ma différence, celles de mes filles, vues comme des épines à virer de la société, des parasitismes parce que non rentables, pas valorisables en thunes sonnantes et trébuchantes, en patrimoine.
En réalité je vous le dit, c'est le travail qu’il faut virer de la société.